Des témoins oculaires du massacre de la discothèque d'Orlando   Il y avait plus d'un tireur, des tireurs d'élite ont tiré sur la police, quelqu'un bloquait les sorties

Publié le par Bernard Gasnot

, c'est « l'histoire officielle », c'est-à-dire, « toutes les informations bonnes à imprimer ».


Une autre effroyable tuerie de masse aux États-Unis, la plus meurtrière, a de nouveau attiré l'attention des médias du monde entier sur la « Nation indispensable » [les États-Unis]. 50 morts, 53 blessés, et le tout sur les épaules d'un seul sympathisant d'ISIS, sévèrement homophobe (homosexuel non affirmé, apparemment), musulman-étasunien, qui paie ses impôts, qui visite la mosquée (alors qu'il n'est pas religieux), divorcé, « perturbé », « gentil », fan des services de police de la ville de New York, haïssant les États-Unis, père d'un enfant et ayant travaillé pendant neuf années dans la plus grande entreprise de sécurité privée au monde.

L'histoire raconte qu'à 2 heures du matin le dimanche 12 juin 2016, Omar Mateen, âgé de 29 ans, est entré dans une obscure boîte de nuit remplie de trois cent vingt personnes qui s'amusaient. Mateen est porteur d'un fusil AR-15 [largement utilisé par les polices municipales et les polices d'État aux USA] et de trente chargeurs de munitions supplémentaires. Dans l'obscurité, sous les lumières clignotantes des stroboscopes, il commence à tirer et poursuit en vidant et chargeant trente fois son fusil AR-15, tirant près de mille fois des munitions de calibre .223. Dans le processus, il réalise l'exploit remarquable de tuer ou de blesser plusieurs fois un tiers des gens autour de lui, la majorité de ses victimes ayant été touchées de multiples fois, certaines jusqu'à douze fois. Et il fait tout cela en moins de 7 minutes. Tout seul.

Maintenant, regardons d'un peu plus près la chronologie des événements (une des versions quoiqu'il en soit), Les premiers coups de feu ont été tirés juste après 2 heures du matin, vraisemblablement sur les clients présents à l'intérieur de la discothèque. Un agent de police était en service dans la discothèque, ou à proximité de celle-ci. Il a d'abord été rejoint par deux autres officiers de police et ils ont échangé des tirs avec « le tireur », qui était apparemment en dehors de la discothèque à ce moment-là, mais il y est alors entré à nouveau en courant. Comment le tireur armé jusqu'aux dents a pu entrer en premier lieu dans la discothèque n'est pas divulgué.

Quoi qu'il en soit, les trois premiers policiers ont été rejoints en quelques minutes par « environ cent officiers du bureau du shérif du comté d'Orange et du département de police d'Orlando ». À 02h09, les employés de la discothèque ont envoyé un message via Facebook pour dire aux clients de « sortir du Pulse et de continuer à courir ». Puis rien ne se passe pendant trois heures, prétendument parce que les clients qui restaient ont été pris en otage. Les fonctionnaires de police ont dit qu'ils avaient tourné autour de la discothèque pendant tout ce temps-là « pour accéder la situation, obtenir des véhicules blindés sur place et s'assurer qu'ils avaient assez de personnel ».

Accéder la situation ? Il s'agit là soit d'une erreur typographique et on devrait lire « évaluer la situation » [deux mots sont utilisés en anglais : accesspour « accéder » et assess pour « évaluer », ce qui pourrait « expliquer » une (ou deux ?) erreur typographique ], ou alors trop de ces policiers lambinaient à proximité du Dunkin' Donuts [chaîne étasunienne de restauration spécialisée dans la vente de café et beignets].

La seule chose à noter qui ait eu lieu à ce moment-là, nous dit-on, c'est que le tireur a appelé le 911 [numéro unique des services d'urgence aux États-Unis] pour dire à la police qu'il faisait cela pour le leader d'ISIS, qu'il a nommé et auquel il a juré fidélité, avant d'exprimer sa solidarité avec les auteurs présumés des attentats du marathon de Boston (qui a eu lieu en 2013, avant l'existence d'« ISIS »), ainsi qu'en solidarité avec l'homme originaire de Floride qui est mort en 2014 en kamikaze en Syrie pour le Front Al-Nosra (un groupe terroriste que le Département d'État étasunien s'efforce de distinguer d'ISIS en le présentant comme étant « modéré » parce qu'il lui fournit financement et armement).

Vers 5 heures du matin, les unités SWAT [équivalent du RAID en France] de la police ont utilisé un véhicule blindé pour se frayer un passage dans la discothèque, confronter le suspect « tirer et le tuer ». Une autre variante de cette fin est le « loup solitaire » qui se livre à une fusillade d'une heure avec les unités du SWAT, les soumettant à « des rafales de balles » avant d'être tué. Mission accomplie, tout le monde rentre à la maison.

Rick Scott, le gouverneur de Floride, a donné alors un discours sur la « force de la ville d'Orlando »...

« C'est une attaque contre nos populations, une attaque contre Orlando, une attaque contre la Floride, une attaque contre les États-Unis, une attaque contre nous tous. »

Barack Obama, le président des États-Unis, a suivi avec un discours « amour et lumière »...

« Face à la haine et à la violence, aimons-nous les uns les autres. Nous ne donnerons pas dans la peur et nous ne nous dresserons pas les uns contre les autres, au contraire, nous allons rester unis en tant qu'Étasuniens pour protéger notre peuple, pour défendre notre nation, et pour prendre des mesures contre ceux qui nous menacent. »

Et c'est tout ; fin de l'histoire.

Cependant, il y a quelques petits détails à régler, comme comparer la quadrature du cercle présentée précédemment avec le témoignage suivant fourni par plusieurs personnes qui étaient réellement présentes dans la discothèque ce soir-là :

Des tireurs multiples coordonnant un assaut tactique sur la discothèque ? Gardant les sorties bloquées afin de maximiser le nombre de morts ? Des tireurs d'élite tenant les policiers à distance ?

Qui étaient ces tireurs ? Où sont-ils allés ? Pour qui travaillent-ils ? Et plus précisément, pourquoi les médias ne rapportent-ils pas ces informations, au moins pour appuyer le parallèle de l'incroyable histoire d'un loup solitaire dont le taux hallucinant de morts déshonore les films d'action « héroïques » d'Hollywood ?

Le fait même que la tuerie de masse d'Orlando ait ciblé de façon simultanée à peu près toutes les dissensions étasuniennes en dit long sur la psychologie des commanditaires. Nous ne voyons pas un rebelle ; nous voyons quelqu'un ou quelque chose qui connaît mieux les Étasuniens qu'ils ne se connaissent eux-mêmes (et personne ne connaît mieux les Étasuniens que leurs figures d'autorité).

Les terroristes (les vrais), atteignent une fois encore « l'interrupteur de paranoïa », comme la psychologiste Martha Stout le décrit dans son travail précurseur, [Stout fait appel à ses années d'expérience en tant que thérapeute des traumatismes pour diagnostiquer cliniquement la maladie de notre « culture de la terreur » et ceux qui manipuleraient ce traumatisme dans leur propre intérêt personnel. -

Là encore, peu importe ; ce ne sont que des détails insignifiants et ce n'est que de la spéculation « conspiratrice » (basée sur des témoignages oculaires). Ce qui est vraiment important, c'est que tout le monde se rassemble en versant des larmes de crocodile pour des personnes dont ils n'ont habituellement rien à faire, que tout le monde s'engage dans le soutien indéfectible envers le complexe militaro-industriel, et souvenez-vous de voter cet automne pour le « leader » le plus autoritaire, (faites votre choix entre Killary [Jeu de mots entre Hillary (Clinton, candidate à la présidence des USA) et Kill pour « tuer »] et le furieux homme-enfant Trump), qui dirigera les Étasuniens (et le monde) plus loin sur la route du chaos mondial et, très probablement, vers une destruction ultime.

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