Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'élection présidentielle, sans le Front de gauche

Publié le par Bernard Gasnot

L'annonce de Jean-Luc Mélenchon au 20h de TF1 ce mercredi soir a visiblement pris de court un certain de nombre d'observateurs jusqu'au sein du Front de gauche, même s'il avait déjà fait part de ses réflexions à ce sujet. «Je l'ai déjà fait. Nous avons été 4 millions à nous regrouper en 2012», a rappelé l'ancien sénateur, avant d'ajouter: «il faut passer à l'action on ne peut pas rester sans voix».

Selon Jean-Luc Mélenchon, le prochain scrutin présidentiel représente «une occasion formidable de dénouer les liens qui nous paralysent aujourd'hui». «Laissez-moi vous dire une chose et ce sera mon mot d'ordre, c'est l'intérêt général humain qui doit prévaloir aujourd'hui. Changer la manière de produire, d'échanger et de consommer», a détaillé l'eurodéputé, évoquant la sortie du Nucléaire. Sans oublier un tir nourri contre l'une de ses cibles favorites, le pouvoir socialiste: «Cette monarchie présidentielle où un homme décide de la guerre et de la paix, où la caste des privilégiés voit un ministre convaincu d'avoir fraudé avec le fisc se pavaner en liberté, tandis que des ouvriers qui ont défendu leur emploi devraient aller en prison.».

la campagne du fondateur du parti de gauche s'annonce aussi résolument eurosceptique. «Le peuple français reste ficelé dans les traités européens. Pour faire tout ce que je dis, il faut de l'emploi, des services publics, un État qui existe (…) Et rien de tout ça ne peut se faire dans le cadre des traités. C'est pour ça qu'il faut en sortir. Cela les Français l'ont compris, ça fait beaucoup de monde», croit-il savoir. Et que l'on ne vienne pas dire à Mélenchon qu'il risque de diviser une gauche déjà bien affaiblie. «Les autres pourraient renoncer à se présenter. Je propose ma candidature, c'est le peuple qui va décider. Je ne demande la permission à personne je le fais hors cadre de parti. Je suis ouvert à tout le monde, les organisations, les réseaux, mais les citoyens d'abord».

Question stratégie, Mélenchon a les yeux résolument rivés vers les États-Unis. «Je m'inspire à ma manière de la méthode qui a été celle de Bernie Sanders, j'ai loué la même plateforme informatique que lui, si bien que maintenant que tout un chacun peut se joindre à moi pour le programme et agir. Voilà comment on traite une élection, dans un rapport ouvert aux citoyens, pas dans une carabistouille entre partis», tranche l'eurodéputé. Une nouvelle manière d'écarter toute perspective de primaire des gauches,

«Je veux incarner la France insoumise, qui n'a pas de muselière ni de laisse (...) Ouvrons la marche»

Jean-Luc Mélenchon eurodéputé du Parti de gauche

Visiblement, Jean-Luc Mélenchon a négligé de prévenir ses camarades du Front de gauche qui semble, plus que jamais, proche de la mort clinique. «Le Front de gauche n'a pas été consulté ni informé. Cette proposition de candidature se fait en solo, sans aucune démarche collective»,

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