LE CAS LYNDON JOHNSON

Publié le par Bernard Gasnot

LE CAS LYNDON JOHNSON

1 Lyndon Baines Johnson

Un certain nombre de personnes pensent aujourd'hui que Lyndon Johnson, vice-président de Kennedy qui lui succéda le jour même de sa mort, est le principal organisateur de l’assassinat.

Tout d'abord, précisons que le bonhomme n'avait pas les mains propres : au moment de l'assassinat, des enquêtes criminelles étaient en cours à son sujet pour trafic d'influence, détournement de fonds, blanchiment d'argent et corruption. Beau curriculum vitae. Ces enquêtes s'arrêtèrent au moment où il accéda à la présidence.

Concernant les éléments propres à l'assassinat, il faut savoir que, sur l’ordre même de Johnson, la limousine présidentielle fut immédiatement lavée et réparée après l’assassinat, ainsi que les vêtements de Connally ! En ordonnant cela, LBJ interdit l’accès à deux des pièces à conviction les plus importantes et, surtout, empêche définitivement l’examen de preuves capitales. A-t-on déjà vu pareille pratique, surtout dans l’assassinat d’un président ?

2

Johnson et Kennedy.

On remarquera également l’étrange réaction de Johnson quelques minutes avant qu’Oswald ne décède des suites du coup de feu tiré par Ruby. Alors que les médecins de Parkland tentaient désespérément de soigner ce dernier, Johnson appela l’hôpital (la chef opérateur téléphonique reconnut instantanément la voix du nouveau président) et demanda à être mis en relation avec la salle des urgences où Oswald agonisait. Ce fut le docteur Charles Crenshaw qui décrocha. Johnson lui demanda d’obtenir une confession d’Oswald, avant qu’il ne meure.

En outre, Johnson eut à nouveau un comportement pour le moins suspect alors qu'il se trouvait à bord d'Air Force One, juste après avoir prêté serment.

3

L'homme que vous voyez à l'extrême gauche est le congressiste Albert Richard Thomas, un texan pure membre du Ku Klux Klan souche de même que Johnson.

Pour ceux qui n'ont rien remarqué d'anormal, précisons ce qui l'est : comment ne pas être intrigué par ce clin d'œil et cet air ravi de Thomas à l'encontre de son vieil ami LBJ, que l'on imagine d'ailleurs en train de répondre par un grand sourire ? Doit-on interpréter cela comme une éventuelle touche de réconfort du type "C'est horrible, mais vois le bon côté des choses, tu es le nouveau président !". Franchement, le visage de Thomas semble dire tout sauf cela. Il se rapproche beaucoup plus pour moi d'un "On l'a fait, we did it !".

C’était un secret de Polichinelle, Lyndon Johnson n’a jamais pu supporter les frères Kennedy. Il n'avait que mépris pour John (il l'appelait régulièrement "le gamin" ou "le petit". Au cours d'un entretien avec le journaliste Peter Lisagor, il qualifia JFK de "petit maigrichon rachitique". Il ajouta : "Avez-vous vu ses chevilles ? Elles sont à peu près comme ça", en joignant le pouce et l'index).

En outre, il était obsédé par le pouvoir : il ne supportait pas la vice-présidence (la journaliste de télévision et confidente de Johnson Nancy Hanschman écrivit que LBJ lui avait "juré une dizaine de fois, à l'antenne et en privé, qu'il n'accepterait jamais la vice-présidence."). Il accepta cependant le poste, qui lui permit d'accéder à la présidence le 22 novembre 1963 (auparavant, il aura adressé à Clare Booth Luce – ex-ambassadrice des États-Unis en Italie sous Einsenhower et membre du Congrès – cette phrase qui fait froid dans le dos : "J'ai vérifié, Clare : un président sur quatre est mort au cours de son mandat. Je suis un joueur, ma chérie, et c'est mon unique chance.").

son implication dans l’assassinat de JFK est sérieusement envisagée, l’homme a jusqu’à la fin de sa vie (22 janvier 1973) tenté de masquer son éventuelle culpabilité de manière plus ou moins honnête. On ne comprend pas par exemple qu’il ait interdit, « pour des raisons de sécurité nationale », à CBS News de diffuser certains passages de l’interview qu’il avait accordé à la chaîne de télévision en septembre 1969 (alors qu'il n'était plus président) à propos de l’affaire Kennedy. En effet, on ne voit pas qu’est-ce qui pourrait compromettre ladite sécurité vu que, si l’on s’en remet à la version officielle, un fou solitaire a tiré sur le président : l’histoire s’arrête là, il n'y a rien à ajouter, donc, a fortiori, rien à cacher. Pourtant, Johnson ne se conforme pas à cette dernière évidence. Pourquoi ? C'est une question rhétorique.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article